Nos certitudes sont-elles un luxe ?

La crise est désormais globale. De financière, elle est successivement devenue économique, puis sociale et politique. Aujourd’hui, elle prend également les traits d’une guerre commerciale mondiale, comprenant des offensives sur le terrain monétaire.

Les interrogations se multiplient, les prévisions sont illusoires, une forte dynamique s’exerce. Et d’une certaine manière nous nous y sommes faits. La fin des idéologies n’avait-elle pas été prédite pour que ne soit conservée que celle qui défend les avantages acquis des nantis ?

La démonstration de Nicolas Hulot

La démission surprise de Nicolas Hulot a déclenché une avalanche de commentaires, dont peu ont à voir avec ce qui semble avoir été son déclencheur, la présence des lobbies au plus haut niveau de l’État. « Qui a le pouvoir  ? qui gouverne ? » s’est pourtant interrogé le ministre, considérant qu’il s’agit là « d’un problème de démocratie » après en avoir fait la dure expérience à ses dépens.

Le modèle chinois en gestation

La transition dans laquelle la Chine est engagée est rendue plus ardue par la guerre douanière que Donald Trump mène dans le but d’améliorer la compétitivité de l’économie américaine. Un scénario prévalait en occident à son propos, mais il doit être révisé. Selon celui-ci, l’énorme marché intérieur chinois allait progressivement s’ouvrir largement aux exportations occidentales, et la Chine allait cesser de faire cavalier seul pour s’intégrer dans une économie capitaliste mondialisée. Les discussions portaient essentiellement sur les à-coups et le calendrier de cette mutation au fur et à mesure qu’elle se déroulait.

La Terre, faudra-t-il qu’il soit trop tard ?

Les abeilles sont menacées d’extinction, les oiseaux et insectes disparaissent à vitesse vertigineuse. Nos pratiques agricoles en sont la cause, sans qu’il leur soit porté un coup d’arrêt dans ce qu’elles ont de néfastes. On avait déjà compris, avec les effets climatiques du dégagement de gaz carbonique résultant de l’activité humaine, que nous étions nos pires ennemis. Et enregistré que de puissants intérêts, liés à l’irréductible conformisme ambiant, freinaient la réaction déterminée qui s’impose sans tarder. Cela ne fait que se confirmer.

Comment mesurer le bien-être ?

[Paru le 9 février dernier dans Slate.]

Inclusive, l’adjectif est devenu incontournable. Accolé à la croissance, son emploi a pour objet de lui redonner sa gloire passée et de ne pas en faire un objectif en soi. La croissance doit dorénavant « inclure tous les français », car « les inégalités sont mauvaises pour la croissance », a déclaré Bruno Le Maire, le ministre de l’économie et des finances, lors de son intervention des « Rendez-vous de Bercy » de novembre dernier. À l’occasion de l’assemblée générale du FMI dont elle est la directrice générale, Christine Lagarde s’exclamait dans la … Lire la suite

DU PASSÉ ILS FONT TABLE RASE, par François Leclerc

Billet invité.

La jungle de Calais est l’objet de toutes les sollicitudes, maintenant que les 7.000 réfugiés qui à la fin y survivaient en ont été évacués manu militari. Les travaux de réhabilitation de cette zone d’une vingtaine d’hectares y ont débuté. Et, pour plus de précaution, un déboisage est prévu, tout étant mis en œuvre pour effacer les traces de ses occupants à titre très précaire et rendre le lieu impraticable s’ils s’avisaient de revenir.

Communiqué du G20 : UN SEUL ÊTRE VOUS MANQUE ET TOUT EST DÉPEUPLÉ, par François Leclerc

Billet invité.

Comme cela s’annonçait, le G20 finances de Baden-Baden n’a pas fait mention dans son communiqué final de la lutte contre le protectionnisme et le réchauffement climatique, faute d’accord à ce propos. Ce n’est qu’« un désaccord entre un pays et tous les autres » a tenté de minimiser Michel Sapin, tandis que Wolfgang Schäuble, qui présidait la rencontre, déclarait que « les Américains n’ont pas été isolés ». Il faudrait s’entendre.